interview : Saint André lez Lille

Il devient de plus en plus évident que, pour une transformation en profondeur de notre société, le mode de décision, encore trop centralisé et clivant, doit être reconsidéré.
C’est au cœur des territoires, de nos cités et de nos campagnes que nous sommes allés chercher les témoignages des gens, leurs espoirs, leur lassitude, mais souvent aussi leurs idées et expérimentations, de plus en plus nombreuses, et trop souvent caricaturées dans les médias traditionnels.

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A la suite du passage de Tristan Rechid, un groupe d’habitants de Saint André lez Lille, dans le Nord, se décide à lancer un cycle de cafés citoyens. En reprenant le slogan de Tristan « le politique c’est l’habitant », a émergé l’idée de stimuler les énergies dans la ville, de bien dire que ce cycle existe parce qu’il va y avoir des élections en 2020.

« Il y a des gens derrière tout ça, de la sueur et des larmes, de l’engagement, on ne fait pas ça pour le pouvoir ou pour l’argent… »
« ... et, quelquefois, voir nos flyers, même pas lus, piétinés dans la rue, ça rend un peu triste… »

Prononcés dans un sourire par Cyprien, très impliqué dans la dynamique du groupe dont on va faire le portrait ici, ces mots illustrent exactement ce qui nous a conduits, à la Belle Démocratie, à aller voir de plus près comment les femmes et les hommes dont on voit les visages sur les affiches, ceux qui sont restés dans l’ombre, ou ceux qui ont juste contribué, anonymement, espéré, collé les affiches, ont vécu les différents temps électoraux, ceux qui ont suivi, et quelles traces demeurent de tout ça dans leur parcours de vie.

Heureux, désabusés, revanchards, ragaillardis, comment le collectif a-t-il considéré et impliqué les individus ?
Et, inversement, comment chacun a-t-il vécu son engagement, s’est-il senti à ce moment « irremplaçable » au sein du groupe, dans l’action commune ?

Il ne s’agit pas de juger, ni même de commenter, bien sûr, mais de ressentir, de comprendre, et peut-être de renouer avec cette humanité qui semble nous faire défaut, de plus en plus, ces derniers temps.