interview : Saint André lez Lille / Charlotte 2

Collectif tous acteurs de notre ville, septembre 2018 :

A la suite du passage de Tristan Rechid, un groupe d’habitants se décide à lancer un cycle de cafés citoyens.
En reprenant le slogan de Tristan « le politique c’est l’habitant », a émergé l’idée de stimuler les énergies dans la ville, de bien dire que ce cycle existe parce qu’il va y avoir des élections en 2020.

« Pour créer une énergie de groupe, il faut être dans le « faire ensemble », chacun a son rôle de prédilection. Chacun a une place primordiale, irremplaçable, un peu. »

J’ai toujours trouvé étrange la foi envers des gens comme Macron, qui ne fait rien pour les gens, mais arrive à le fait bien croire.

En fait, niveau leadership chez le collectif, il y a un triumvirat,
entre Loïc, Cyprien, et Deborah, chacun son rôle, et c’est très bien comme ça.
Par rapport à Osons, ça créé des vagues, parce que certains ont l’impression de se faire imposer des décisions auxquelles ils n’ont pas participé.

Je suis arrivée en Janvier 2020, me suis impliquée sur les premiers meetings, les outils numériques.
Le moment le plus grisant, ça a été quand j’ai rencontré les autres femmes de l’équipe, et où on a décidé de thématiser par quartier, de décider des actions « Qu’est-ce qu’on peut mettre en avant ? »

Claire est sur la biodiversité, « les murs ont des oreilles », on s’est du coup plus rencontrés en tant qu’individus, sereinement, à imaginer la ville dans laquelle on aimerait vivre, pas trop bétonnée, partager des échanges, participer à des décisions, avoir une programmation culturelle de qualité.

Après, qu’on soit parents ou pas, s’intéresser à la place des enfants dans la ville,

sans lien de subordination avec les gens de la liste, fait qu’on se rencontre surtout dans le « comment » construire l’action.
On s’est retrouvées avec Isabelle pour préparer une action politique poétique, aller sur le marché, rencontrer les gens, être un trait d’union avec les gens. On a même fait une espèce de cagnotte, que Philippe a initiée pour ceux qui prennent du temps en congés sans solde. J’ai dit ce que je gagnais, et ils m’ont versé, comme à deux ou trois autres en plus, l’équivalent des journées passées pour le collectif.
Et les jours de collage, Philippe a ouvert une bouteille de rhum, on s’est couchés à 3h du mat, et c’est là où on apprend vraiment des autres, là où on prend vraiment du plaisir et c’est bien : sinon, on ne reste pas.

Peut-être qu’on n’a pas gagné parce que les leaders n’y croyaient pas assez.
Et ça s’est senti.

Et je suis déçue que Loïc parte, juste quand j’arrive.
« Tu as gommé mon arrivée » je lui ai dit ça.