Collectif tous acteurs de notre ville, septembre 2018 :
A la suite du passage de Tristan Rechid, un groupe d’habitants se décide à lancer un cycle de cafés citoyens.
En reprenant le slogan de Tristan « le politique c’est l’habitant », a émergé l’idée de stimuler les énergies dans la ville, de bien dire que ce cycle existe parce qu’il va y avoir des élections en 2020.
” Je vais rapidement exprimer le sens de mon implication au sein du Conseil Municipal. Ça ne prendra que quelques minutes, tant la démarche du groupe « Osons », ambitieuse, vivante et exigeante, a rencontré l’utopie que je porte en moi pour la Ville de Demain, tout en étant consciente du pouvoir d’agir réduit de la minorité au Conseil Municipal.
…
Le cadre inspirant est ici pour moi : Respect, écoute sincère, construction de désaccords féconds afin d’aboutir à des propositions concrètes pour la Ville, et surtout le plaisir/désir, celui qu’on prend à se retrouver, et à « faire », ensemble.
Car, si l’utopie est la représentation d’une société idéale sans défaut que la réalité s’obstine à nous refuser, elle répond à un besoin social aigu en période d’incertitude, d’inquiétude et de souffrance. Elle s’impose comme seule porte ouverte au perfectionnement de l’existant.
A commencer par exemple par donner des espaces suffisants à la parole des habitants, encore trop rares ici à Saint André. Faisons le pari que cet objectif est atteignable ! “
C’est le texte que Charlotte, n°7 sur la liste, a prononcé hors protocole lors de son accueil au conseil, un an après les élections.
J’ai réalisé, grâce à un ami, que je disais « merci de m’accueillir ici » aux gens siégeant autour de la table du Conseil alors que c’est à ceux qui ont voté pour la liste à laquelle j’appartiens que j’aurais dû le faire.
Ce n’était pas « prévu » que j’intervienne, mais du coup, je l’ai fait, ça a un peu fait grincer des dents côté majorité. Ma voix et ma main tremblaient un peu, et mon débit de parole a sûrement été un peu vif. Je sentais bien une tension du côté de la maire, je sais qu’elle a moyennement apprécié les moment « poésie » dont on a pris l’initiative pendant la campagne sur les marchés.
J’étais ravie d’apporter mon énergie au groupe, même si, au début, je n’étais pas hyper motivée par des réunions pas trop « gagnantes ».
Finalement, me lancer dans une expérience politique, en profitant de l’opportunité offerte d’un passage de flambeau avec Myrtille qui s’en allait, ça m’a attirée.
D’un autre côté, j’ai mon propre rythme, et je ne me sentais pas prête à me plier à un agenda. L’équipe m’a accordé ça, donc, malgré mon manque d’expérience politique ou même de la commune de Saint André, et je me suis lancée.
J’éprouvais un peu un complexe d’imposture,
face à ceux qui étaient plus engagés que moi, plus en connaissance des problématiques techniques,
Je voulais m’investir dans la vie de la cité, et c’est grâce à Ariane et à Loïc, que ça s’est fait comme ça. Je me suis reconnue dans nos premiers échanges, et ça a facilité le rapport avec tout le monde, je me suis senti « légitime ».
La méthodologie, bah ça pataugeait un peu,
mais les questions sur l’espace public, pour moi, d’un côté plus culturel, m’ont permis d’oser une utopie dans la cité.
En plus, pas de macho, c’est cool,
parce que quand tu es femme, pas trop moche, avec des idées arrêtées, c’est la double peine. Certains membres de l’opposition me disaient regretter que je ne sois pas au conseil, non pour mes idées, bien sûr, mais pour mon côté « sympathique ».