Collectif tous acteurs de notre ville, septembre 2018 :
A la suite du passage de Tristan Rechid, un groupe d’habitants se décide à lancer un cycle de cafés citoyens.
En reprenant le slogan de Tristan « le politique c’est l’habitant », a émergé l’idée de stimuler les énergies dans la ville, de bien dire que ce cycle existe parce qu’il va y avoir des élections en 2020.
… en réfléchissant à quels conseillers se retrouveraient de fait en mesure de siéger dans la minorité, et le choix, là, a été mal fait.
Quand tu gagnes, l’ordre de la liste n’a pas de poids, alors que là, si un conseiller démissionne, son ou sa remplaçante sortent dans l’ordre de la liste.
Philippe – Oui mais on a été alertés de ça deux jours avant le dépôt de la liste… Du coup, seuls deux personnes ont constitué la liste, et on ne s’est pas posé les bonnes questions. A chaque fois qu’on dit qu’on n’a pas le temps, on ne fait que des conneries.
Ariane – Il aurait fallu prendre une demi-journée dans une salle, avec les gens concernés,
Philippe – Ou simplement revoir les questions et se rendre compte que certaines étaient à revoir.
Ariane – ca me gêne qu’il y ait des gens de partis dans les sept élus siégeant

Philippe – On ne s’est pas posé la question de la configuration de la liste en cas de défaite. Ça pose la question du soutien du groupe aux élus en place, on aurait dû poser la raison d’être de ce groupe au conseil Municipal.
Ariane – Ben oui, mais c’est parce qu’on l’a fait « à la gagne » !
Philippe – C’est juste triste de voir que l’énergie mobilisée l’a été en vain.
Ariane – Il y a ce fameux truc assez décevant de ce qu’on appelle décisions collectives et qui sont en fait prises à deux ou trois. Pourquoi avoir relancé le Collectif ? On a l’impression que c’est plus pour le fun du combat que pour le changement qu’ils se voient chez Osons. En posant des questions écrites, on laisse l’opportunité à la majorité de casser tes arguments.
Philippe – De toute les façons, on le sait, quand tu poses une question au maire, c’est lui ou elle qui décide de la suite, donc…
Ariane – oui, donc du coup ils ont le mérite d’avoir fait une « belle » offensive vouée à l’échec., Pas de quoi se congratuler.
Philippe – Se pose aussi le problème du rapport avec les services techniques, qui, eux, connaissent la réalité de terrain, et qui ne sont qu’à peine consultés avant que la motion ne soit écrite. Faire des motions sans les consulter est une erreur.
Ariane – Moi je parle souvent avec certains agents, mais ce qui se dit entre nous le reste, je n’ai pas envie de les mettre en porte à faux.
Philippe – moi je n’étais pas là pour les élections, c’est sûr, mais j’admire l’énergie des gens qui travaillent sur des choses qui ne servent à rien, mais regrette qu’au moment de construire réellement quelque chose, on ne trouve plus personne.
Ariane – On ne se donne pas les moyens de réussir, avoir deux entités sur la ville, un du côté des élus, l’autre les habitants, ça brouille… Qu’il y ait un groupe qui travaille avec les élus, c’est une chose, mais les gens de la rue pensent différemment. Et c’est le rôle qu’on pourrait donner à une assemblée citoyenne, qui pourrait être anticipée par le collectif.
Philippe – Où est l’intérêt général ? Quel est le rôle des citoyens dans la vie politique ? La difficulté même pour les gens qui veulent aller dans le sens du participatif, est de ne pas retomber dans une démarche partidaire.
Ariane – Eux pensent qu’ils sont sincères vis-à-vis de l’intérêt général. La divergence est là, on ne peut rien faire dans la minorité, du coup ce qu’on pourrait faire « à côté », finalement on ne le fait pas. En fait il faudrait être dans Osons en qualité critique. Mais c’est mal vu.
Philippe – On a des forces, des énergies qui sont dépensées au mandat. Le fait que nos idées n’aient pas pris, ce n’est pas si grave, finalement.
Ariane – Du coup, il n’aurait pas fallu faire d’alliance avec les partis, insister sur notre posture. Je pense qu’il y a encore des intérêts individuels (dans le bon sens du terme, sincère je veux dire), mais on peut vraiment se poser des questions sur l’intérêt de tout ça.
Philippe – C’est logique que les élus, quand ils se rendent compte que leur présence ne sert à rien, démissionnent.
Ariane – Personne ne pensait que M. partirait si vite, et C. se lassera pareil. En même temps, préparer une intervention, longuement, sans résultat, sans même prise en compte du conseil, c’est lassant.

Philippe – Être élu, ce devrait être porter une parole, un dessein. Collectivement, le groupe qui s’est constitué pour les élections n’a pas défini sa raison d’être au sein de la minorité, quelle est la voie commune.
Ariane – Ils ont pris la décision que chaque élu parle d’un sujet, ils lisent un papier en réaction, ce n’est pas très convaincant.
Philippe – En fait le CM, c’est juste un petit théâtre… Le sens d’une assemblée générale, ce serait de montrer que l’intérêt général ne passe pas par la posture des élus. Donc l’intérêt qu’elle soit est qu’elle soit. (voir la Convention citoyenne pour le Climat)
Ariane – Finalement c’est dommage que la CCC n’ait pas été entendue, faire croire aux gens que leur parole va être entendue est dangereux. Les gens ont vu d’un coup que c’était possible,
Philippe – C’est super déceptif, du coup les gens renoncent à cette voie pour se remettre dans la logique élective.
En fait il y a deux trucs à casser :
– l’agenda, faire le sien, pas celui imposé
– les questions sont celles mises sur la table, de préférence venant d’une assemblée de citoyens, et non des réactions aux propositions du bureau. La bonne expérience de ce qu’on a fait, c’est que beaucoup de gens ont été « éclairés » sur ce sujet.
Ariane – Dommage de perdre du temps à refaire toujours les mêmes choses qui mènent toujours aux mêmes résultats.
Philippe – Ramener d’autres personnes par rapport au petit groupe « basculant », ça a rebasculé vers l’intérieur du système.